Accueil > Blog > Petits Travaux d'aménagement > Détecteurs de fumée : Etes-vous prêt pour le 8 mars 2015 ?
Quelques statistiques sur les incendies Avec près de 800 décès chaque année, les incendies figurent parmi les principales causes d´accidents domestiques en France. Alors que 70% ont lieu dans la journée, une majorité des incendies mortels surviennent la nuit. Plus que les flammes, ce sont les fumées qui piègent les victimes dans leur sommeil et sont à l´origine des décès. La présence accrue de matériel informatique et de matériaux de synthèse dans l´habitat accentue encore le volume et la toxicité des fumées. La loi Morange Votée en 2010, la loi MORANGE a pour objectif de réduire le nombre des victimes provoqués par les incendies domestiques. En rendant obligatoire, à compter du 8 Mars 2015, la présence de détecteurs de fumée dans les logements, elle s´inspire des législations en vigueur dans les pays anglo-saxons et nordiques. Ces derniers ont généralisé l´installation de dispositifs de détection de fumée depuis une vingtaine d´années permettant une très forte diminution de la mortalité liée aux incendies. Le DAAF : un outil pour détecter et avertir Le détecteur ou Détecteur Autonome Avertisseur de Fumée (DAAF) remplit deux fonctions : - La détection de particules de fumée, dégagées par le départ d´un incendie. - L´émission d´un signal sonore d´au moins 85 décibels pour avertir les occupants, avant même que les flammes se soient développées. Qui se charge de l´installation du détecteur de fumée ? A l´origine, la loi du 9 mars 2010 prévoyait que ce soit l´occupant (propriétaire ou locataire) qui installe et veille au bon fonctionnement du détecteur. Depuis, la loi ALUR, publiée au Journal Officiel le 26 mars 2014, a modifié le texte d´origine et clarifié les obligations de chacun des intervenants. C´est au propriétaire du logement qu´incombe l´installation d´un détecteur. Si le logement est loué, le propriétaire peut satisfaire à ses obligations en fournissant le DAAF ou en remboursant à son locataire l´achat du dispositif. Le propriétaire devra par ailleurs s'assurer du bon fonctionnement de l´installation lors de l'état des lieux. L´occupant du logement, qu´il soit locataire ou propriétaire, veille à l´entretien et au bon fonctionnement du détecteur. (4. Que faire après l´installation de votre détecteur de fumée ?) Vis-à-vis de l´assureur, c´est l´occupant du logement - dans le cadre de son assurance habitation - qui doit justifier de la présence du détecteur.
Pour être conforme à la norme européenne harmonisée NF EN 14604 prévu par la loi, le détecteur de fumée doit : - comporter un indicateur de mise sous tension ; - être alimenté par piles, batteries incorporées ou sur secteur ; - comporter un signal visuel, mécanique ou sonore, indiquant l'absence ou le déchargement de batteries ou piles ; - émettre un signal d'alarme d'un niveau sonore d'au moins 85 Décibels à 3 mètres ; - émettre un signal, différent de la tonalité de l'alarme, signalant la perte de capacité d'alimentation du détecteur ; - comporter les informations suivantes : nom ou marque et adresse du fabricant ou du fournisseur, numéro et date de la norme à laquelle se conforme le détecteur, date de fabrication ou numéro du lot, type de batterie à utiliser ; - être fourni avec le mode d'emploi pour l'installation, l'entretien et le contrôle, les instructions relatives aux éléments devant être régulièrement remplacés.
Un nombre de détecteurs adapté à la disposition de votre logement La loi stipule l´obligation d´installer au minimum un détecteur par logement. Selon la surface et la disposition de votre logement, plusieurs détecteurs seront parfois nécessaires. Si votre appartement comprend plusieurs étages, il est recommandé de prévoir un détecteur par niveau. L´emplacement idéal de votre détecteur Le rôle du détecteur est de vous avertir - en particulier durant la nuit - de la présence de particules de fumées. Pour que celui-ci soit parfaitement efficace, il convient de le placer dans les couloirs ou dégagements situés entre les pièces à vivre et les chambres à coucher. Une distance minimale de trois mètres entre le détecteur et les chambres doit être respectée. Si votre logement comporte plusieurs niveaux, et que vous choisissez d´installer deux ou trois détecteurs, disposez-les de préférence dans les escaliers reliant chaque étage. Naturellement, si vous recherchez une protection maximale, ou que votre habitation comprend des volumes importants, vous pouvez aussi installer des détecteurs supplémentaires dans les chambres ou le salon. Afin d´éviter le déclenchement intempestif du signal, il est recommandé d´éviter de positionner un détecteur dans les pièces où circulent régulièrement de la vapeur d´eau (salle de bains), ou des fumées (cuisine). De la même manière, il est déconseillé d´implanter un DAAF dans un garage, à proximité d´une chaudière ou dans tout autre lieu proche d´une source de chaleur ou de ventilation. Quel que soit l´endroit choisi pour installer le détecteur, celui-ci doit être fixé au plafond (si possible au centre de la pièce et au minimum à 50 cm des murs). Selon la configuration de la pièce, le détecteur peut également être installé contre un mur, au point le plus haut. Attention toutefois à ne pas le positionner à proximité d´une source lumineuse de type applique. La pose d´un détecteur dans les parties communes d´un immeuble est strictement interdite par la loi. Le déclenchement de l´alarme contribuerait à faire sortir les occupants de leur logement les mettant ainsi en contact direct avec l´incendie.
Prévenir votre assureur Dès que vous aurez procédé à l´installation du détecteur, il est vivement conseillé de prévenir votre assureur : Adressez-lui une déclaration par simple courrier postal ou courriel (précisant votre numéro de contrat d´assurance habitation) en joignant une copie de la facture d´achat ou d´installation. Entretenir votre détecteur En tant qu´occupant de votre logement (que vous en soyez le locataire ou le propriétaire), vous devrez veiller à l´entretien et au bon fonctionnement de votre détecteur. A cet effet, nous vous recommandons de dépoussiérer régulièrement le boitier à l´aide d´un chiffon sec. De même, si le détecteur fonctionne avec des piles, il vous appartiendra de procéder à leur remplacement une fois par an. Tester le détecteur de fumée La durée de vie d´un détecteur est estimée à 10 ans. Il est vivement recommandé de tester régulièrement le bon fonctionnement de votre matériel, et plus spécifiquement après une longue période d´absence. Il est conseillé de tester le détecteur en présence des occupants de l´appartement de façon à les familiariser avec le signal, et d´envisager avec eux la marche à suivre en cas de déclenchement de cette alarme.
Dès octobre 2014, les sapeurs pompiers réunis en congrès avaient tiré la sonnette d´alarme, indiquant que seuls 20% des logements étaient équipés. Pourtant, installer son détecteur sans attendre mars 2015, ne présente que des avantages : - vous serez protégés dès à présent contre les risques d´incendie ; - vous pourrez avertir votre assureur, et éventuellement négocier avec lui une remise sur votre cotisation (ou une dispense de franchise en cas de sinistre) ; - vous éviterez également de chercher à la dernière minute un DAAF devenu un bien rare (et peut-être cher !). Si vous souhaitez vous faire accompagner par un professionnel et vous assurer que le détecteur soit correctement et solidement positionné, n´hésitez pas à solliciter OK Service Assistance Bricolage.
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